L’espoir fait vivre et l’attente tue…

Posté le Lundi 1 août 2022

Voilà quelques mots qui résument parfaitement ma vie. J’attends depuis si longtemps d’aller mieux. Je suis passée d’introspections en introspections et les questions n’ont fait que s’accumuler. J’ai suivie plusieurs thérapies et tenté de nombreux projets pour avancer mais je reviens inexorablement à cet état de tristesse un peu plus fort à chaque fois. J’ai vécu mille vies et me suis perdue. Arrivée aujourd’hui brisée en morceaux si insignifiants qu’ils ne valent plus la peine d’être recollés.

Autour de moi les conflits, la violence et les échecs se succèdent sous de multiples formes. Les gens qui m’aiment et cherchent à me soutenir s’obstinent à croire que ce sont les personnes avec qui je vis ces mauvaises expériences qui ont de mauvais agissements et que ma seule erreur serait de les avoir choisi. Moi je me convainc chaque jour plus que la veille que l’élément commun à ces relations toxiques c’est moi.

Je dis souvent que mon fils manque tellement de confiance en lui que plutôt que de prendre le risque de l’échec il préfère se saborder lui même. Et si je faisais la même chose? Si j’avais tout détruit par peur d’échouer? Si tous mes changements de vie ne résultaient que de mon esprit tordu et torturé et qu’à chaque moment de panique j’entrainais toute ma famille dans ma noyade?

Jusqu’à récemment je n’avais jamais envisagé de mettre un terme à ma vie. Je me souviens de nombreuses fois avoir eus très peur de la mort car je pensais que personne ne pourrais aimer mes enfants autant que moi ni vouloir autant leur bonheur. J’ai toujours anticipé leur besoins leur désirs et je n’imaginais pas qu’ils puissent grandir autrement. Maintenant les choses ont  changées. J’ai pourri mes enfants. Mon éducation que je croyais pourtant avoir réussi est un échec total! Je n’ai pas su faire ce qu’il fallait pour leur donner les valeurs primordiales au sein d’une famille. Je n’ai pas su leur offrir la stabilité qu’ils méritaient. J’ai compensé ma culpabilité par l’acceptation de leur exigence toujours plus grande. Je les ai laissé prendre des rôles qui n’étaient surement pas les leurs et aujourd’hui la marche arrière est vaine.

Je me rends compte qu’il vaudrait surement mieux que je sorte du décor pour leur laisser un chance de grandir sans mon éducation toxique.

Mes proches me disent souvent que je dois positiver, que je suis en bonne santé ainsi que mes enfants, que nous avons un toit sur la tête et ne manquons de rien. Certes, mais moi je ne me plein pas de ne pas avoir de chance ou d’avoir moins qu’un tel ou un tel… Je fais simplement un constat. Je suis  malade, défaillante, j’ai une tare en moi qui fait que je ne saurais jamais être heureuse. Hélas je ne suis pas seule et à chacune de mes chutes j’entraine mon entourage. Je n’ai plus la force. Je suis fatiguée. Je veux juste me libérer et libérer ma famille de ce fardeau. Donner une chance à mes enfants de retrouver le droit chemin dans une éducation qui ne sera pas polluée de mes traumas. Je veux fermer les yeux et ne plus rien ressentir. Je ne plus attendre ni espérer

songessurpages @ 19 h 37 min
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Laisses moi tranquille…

Posté le Jeudi 28 juillet 2022

Je suis prisonnière de mon esprit, il se joue de moi et me torture sans cesse. Je suis partie alors pourquoi ai-je le sentiment que c’est toi qui m’as quitté? Je me remémore ces scènes horribles où tu m’obligeais à parler encore et encore. Ces moments où tu refusais de me laisser reprendre mes esprits où tu faisais pression sur moi jusqu’à ce que je craque sous la pression. Je ressens encore cette détresse que j’ai éprouvée tant de fois en te suppliant de remettre à plus tard cette discussion qui se transformait en séance de torture lorsque tu me coinçais physiquement, lorsque tu menaçais de briser mes affaires ou que tu le faisais dans ton chantage obsessionnel. Tous ces mots que tu lançais comme autant de flèches qui me laissent aujourd’hui des cicatrices douloureuses. Jusqu’à ce qu’un jour j’en viennes à te gifler pour que la pression s’arrête dans un ultime geste de désespoir. Tu faisais ressortir ce qu’il y avait de pire en moi et je suis convaincu que c’était réciproque. Je m’efforce de te revoir dans tes moments de violence; la brebis, Pirate que tu laissais prisonnier de sa chaine emmêlée dans la clôture électrique jusqu’à ce que je le libère, le lérot que tu as tué à coup de pied devant Ema le jour de sa communion. Avant de confier le déroulé de nos disputes à mes proches je n’avais jamais réalisé que ton harcèlement et ta façon de me bloquer ou de me menacer était une forme de violence. Je croyais sincèrement avoir trouver un homme aux antipodes de ce mari violent qui continue encore aujourd’hui à ma briser chaque fois qu’il en a l’occasion.

Je repense à ton fils et à sa fourberie, ses mensonges et son attitude et j’essaies de me convaincre que j’ai fais e bon choix, parcequ’ au fond je sais que notre vie ne pouvait pas continuer ainsi mais j’ai tellement mal. Parfois je me dis que ce n’ai pas toi qui n’étais pas fais pour moi mais moi qui ne suis faite pour personnes.

C’est trop douloureux tu as tiré un trait si vite et si facilement sur notre histoire. Tu es a nouveau heureux et cette maison qui était notre grand rêve commun c’est avec elle que tu la partage. Ce sont ses enfants qui vont grandir dans la chambre de mes grands. A cause de moi ils ont tout perdu . Je n’y arrive pas. Je voudrais tellement que mon esprit me laisse tranquille, je voudrais tellement être en paix mais je n’y arrive pas. Elle sera la figure maternelle de mon bébé, elle sera avec toi la famille que j’ai été incapable de construire. C’est si douloureux. J’ai si mal. Je voudrais seulement que la douleur me laisse tranquille juste une journée, je voudrais pouvoir arrêter de ressentir tout ça mais je ne contrôle rien. Tout me ramène à toi. Nos balades, nos feux de camps, nos séries Netflix, nos passions communes, tout. J’ai toujours cru t’aimer moins que tu ne m’aimais, je ne sais plus, je ne sais plus rien. Je suis en deuil et je n’arrive pas à accepter la mort de ce rêve que je nous avais imaginé vivre… Je  ne sais plus qui tu es ni qui je suis. Je ne sais pas ce que nous avons vécu. Tout n’était qu’un mirage et le réveil me parait insurmontable.

songessurpages @ 22 h 38 min
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Amour flou…

Posté le Lundi 13 juin 2022

Je crois pouvoir affirmer sans prendre trop de risques, que la plupart des petites filles qui grandissent bercées de comptes de fées, rêvent toutes un jour de rencontrer leur prince charmant. Vivre un mariage de princesse et se voir dans les yeux de son époux comme étant la 7éme merveille du monde. Mais alors, comment se fait il que tant de femmes se jettent à corps perdu dans des histoires passionnelles avec de mauvais garçons qui finiront inexorablement par leur bruler les ailes?

Le fameux mythe du « Bad Boy »!! Chaque femme a son histoire, son passé qui la pousse à faire de mauvais choix ou au contraire être bien plus méfiante. Certaines ont grandi protégées et dans un environnement suffisamment équilibré pour avoir une vision plus éclairée … Quoi qu’il en soit je n’en connais aucune dont le coeur n’ai été brisé par un chagrin d’amour. La douleur est la maitresse de l’amour. Elle ne devrait pas être à ses cotés pourtant elle est bien présente tapis dans l’ombre et difficile de s’en détacher.

Peut-il y avoir autant d’amour différents que de personnes aimées? Peut-on réussir à casser un cercle vicieux qui nous enferme dans des relations toxiques? Comment savoir lorsqu’on rencontre une personne si elle est bien celle qu’on croit? Mais surtout comment faire confiance à nouveau quand les échecs s’accumulent?

J’ai grandit avec l’idée qu’un couple était formé d’une victime et d’un bourreau, tantôt soumis tantôt dictateur,  les rôles s’échangent mais le schéma reste le même. Dans ma représentation du couple parentale il n’était pas question de tendresse d’échange, d’intimité. Juste une vie vouée à la famille et à la gestion du quotidien. Pas une seule fois il m’est venu à l’idée que mes parents puissent se séparer ,ils faisaient leur « boulot » de parents jours après jour je n’ai jamais eus peur de me retrouver sans rien . Mais au milieu de tout ça où était l’amour? Ils s’aiment pourtant  encore aujourd’hui après plus de trente an de mariage. Je sais qu’ils s’aiment parce qu’ils me l’on dit mais leur amour est totalement opaque pour moi. Je ne vois que des reproches et des disputes. L’enfant que j’étais à intégré cette » normalité  » de la vie à deux, jusqu’à ce que la femme que je suis devenue la réfute de toutes ses forces.

Mes premiers amours ont pourtant étaient affectés par cette vision des choses. Je me souviens avoir été une peste avec les premiers garçons qui ont vraiment tenu à moi. Ensuite n’assumant pas ce rôle du « bourreau » j’ai préféré sans en avoir conscience prendre le rôle de la victime. Ma descente aux enfers… Des hommes attirés par mon coté solaire et bienveillant qui tel un parasite se sont servit de moi jusqu’à épuisement pour se réparer. Cependant pour être victime dans un couple il faut le vouloir, je n’était donc pas innocente dans ces amours destructeurs. Choisir un écorché vif pour une femme qui manque de confiance en elle est quelque chose de valorisant. Etre LA femme qui pourra sauver cet homme de ses tourments c’est un sentiment de pouvoir, de capacité et finalement c’est soi-même que l’on cherche à guérir.

J’ai décidé qu’il fallait rompre ce schéma répétitif et me forcer à ouvrir les yeux sur la possibilité d’aimer différemment. Porter un regard différent sur ce que j’attendais d’un homme. C’est là que je t’ai rencontré.

Timide, un physique qui ne m’attirait pas spécialement mais avec du charme et à priori beaucoup de gentillesse. Un homme stable, un père aimant. Tu m’es apparu comme un homme rassurant et extrêmement respectueux des femmes, aspect qui jusqu’alors avait été totalement méprisé par mon ex mari. Boxeur donc viril et apte à me protéger, passionné de chevaux et de nature tout comme moi. Nous avons vite tout partagé, bricolage, boxe, randonnées, balades à cheval. Nuits romantiques hors du temps dans de petits abris cachés aux milieu des bois. Pour la première fois de ma vie j’ai fais confiance à un homme. Petit à petit j’ai laissé tomber toutes mes barrières. Je t’ai absolument tout confié, tout sur moi. Chacune de mes craintes, le moindre de mes doutes, toutes ces peurs qui me dévorent, tout…

Seule ombre au tableau dans ce bonheur presque parfait: une idée de l’éducation diamétralement différente.

J’ai simplement voulu que tu reprennes ta place de père  que tu partageais voir occultais au profit de ta mère. Pour moi avoir des enfants c’est passer un maximum de temps avec eux, les faire garder uniquement en cas de nécessité, avoir des discussions sans peurs ni tabous et aucuns non dit. Mais c’est aussi les pousser à être autonomes dès que possible dans leur quotidien afin qu’ils soient débrouillards et qu’ils ne se retrouvent pas en difficulté plus tard. Je tiens à leur transmettre des valeurs de travail, d’entraide, d’indépendance et de développement personnel. Je ne veux pas des « minis copies  » de moi même. Je veux que mes enfants puissent avoir leur propres gouts, leur personnalité et qu’ils trouvent leur propre équilibre quitte à parfois devoir les laisser trébucher pour comprendre qu’après une chute il suffit de se relever.

Quand ton fils est entré dans ma vie j’étais heureuse à l’idée de voir un grand frère enrichir la vie de mes enfants. Malheureusement la réalité c’est qu’il n’a jamais accepté de faire parti de cette nouvelle famille. Notre relation était vouée à l’échec. Durant des années j’ai eus le sentiment d’être un monstre. L’horrible marâtre des comptes pour enfants. Les gens autour de moi voyaient ma souffrance et tentaient de me rassurer en me disant qu’eux mêmes ne pourraient jamais supporter toutes ses » bizarreries », toutes ses manières et son caractère si particulier. Mais moi, j’aurais voulu réussir . Pour toi. Pour nous. Pour mes enfants. J’aurais tellement aimé nous voir sur ce rockingchair l’un à côté de l’autre, le visage flétri par les années de bonheur qui auraient remplies notre vie. J’ai échoué. Il y a de nombreuses choses que je peux pardonner et accepter. Mais la fausseté au quotidien, les faux semblants dans une relation intrafamiliale sont des choses qui me révoltent.

Pourtant je me suis battue contre ma nature impulsive et impatiente dans l’espoir de trouver un jour le moyen de surmonter ces difficultés. Lorsque je t’ai rencontré je ne voulais plus jamais dépendre de personne. Je mettais un point d’honneur à faire les choses par moi même à ne compter que sur moi pour mes enfants et moi. J’avais réussi à trouver un certain équilibre ainsi. Malgré le fait que mes enfants traversaient une grande période de souffrance due aux maltraitances infligées par leur père, nous arrivions tous les quatre à trouver notre rythme de vie.

Tu as su trouver les mots et l’énergie durant plusieurs mois afin de me faire lâcher prise. J’ai finalement accepté de te faire entièrement confiance. De déléguer des choses, de me reposer sur toi comme tu me l’a tant demandé. Tu as été au devant du moindre de mes désirs. Souvent trop d’ailleurs. M’offrant des choses que je pouvais évoquer sans pour autant les vouloir. Ce qui est paradoxal c’est que les choses qui réellement m’auraient rendu heureuse ne coûtaient rien et tu n’as jamais su m’écouter. Hors mis mon premier amour, jamais je n’ai rencontré un homme si éperdument amoureux de moi, faisant passer mon bonheur avant le sien, me répétant jour après jour qu’elle personne extraordinaire et unique je suis. Tu m’as si souvent répété que jamais tu n’aurais pu imaginer trouver quelqu’un comme moi. Alliant féminité, caractère, douceur, tout en aimant les travaux d’extérieur. Mon coté garçon manqué, franche, mon grain de folie. Le fait que je porte avec autant de plaisir des talons hauts qu’un treillis camouflage bref…j’ai fini par y croire. Croire que j’étais l’amour de ta vie. Celui avec un grand A. Celui qu’on ne vit que très rarement.

Grâce à ton amour j’ai voulu croire que mes expériences passées n’étaient qu’une erreur de parcours. De mauvais choix que j’avais fait. Tu m’as donné envie de croire que la gentillesse, la vraie, et l’honnêteté sont des valeurs encore humainement possibles.

Hélas, la fatigue d’un quotidien chargé comme le notre à eut raison de moi. Ton fils, ton besoin de procrastiner, tes dires faussés et mon caractère trop entier ne pouvaient que faire imploser notre couple.

Au fur et à mesure du temps j’ai commencé à voir une multitudes d’incohérences dans tes paroles. De petits mensonges de confort ou d’inattention. Rien de bien méchant mais qui pouvaient parfois donner une mauvaise image de moi aux yeux des gens. Qui permettaient de te dédouaner d’un oubli ou d’un manque d’organisation ou encore de te dérober à certaines obligations. En vivant à tes côtés je me suis rendu compte que tu passais ton temps à travestir la vérité. Sans même en avoir conscience parfois. Pour les choses les plus simples tu modelais la réalité. Ce qui bien évidemment me crispait au plus au point. Mais au delà de ça je pense que ton manque de précision, ta façon de te dérober et tes maladresses de communication on crées des failles dans notre relation mais aussi dans mes rapports avec ta famille. Je ne t’en veux pas pour ça. Chacun ses vices et ses faiblesses. Je ne suis pas sure que tu sois sciemment un menteur 100% du temps. Tout comme ton côté obtus et très tête en l’air,  extrapoler fait parti de ta personnalité. En revanche il y à une chose que je ne comprendrais et ne pardonnerai jamais. Ta volonté de me pousser à bout, me coincer pour je sois obligée d’écouter tes paroles parfois blessantes voir cruelles. Tes « prises d’otage successives ». On ne peut pas obliger quelqu’un à parler durant des heures entières jusqu’à épuisement. Poursuivre la personne sans relâche jusqu’à obtenir les réponses que l’on souhaite même si celle ci est à bout de nerfs ,c’est du harcèlement. Tu me poussais à bout encore et encore malgré mes supplications. Pourquoi tant d’insistance. Avec le temps pour m’obliger à te répondre tu t’es mis à me piquer avec des mots blessants. Je sais que si j’avais eus moins de caractère, si j’avais su plus souvent me taire et porter moins d’attention tracas du quotidien les choses auraient été différentes. Mais je pense aussi que ton comportement à fait ressortir tout ce qu’il a de pire en moi. J’imagine avec le recul que la réciproque est vraie quoi qu’il en soit il est des paroles que tu n’aurais jamais dû me jeter a la figure et qui aujourd’hui m’ont détruites. Tu t’es servi de mes doutes, des blessures de mon passé, de mon sentiment de culpabilité pour m’anéantir dans le simple but de te venger. Je t’ai fais souffrir certes, mais jamais je n’ai voulu te faire du mal volontairement et surtout pas dans un désir de vendetta.

J’ai eus l’espoir sincère que nous pourrions conserver des liens affectifs. Une sorte d’amitié. J’ai toujours eus tellement d’admiration pour toi. Ton intelligence, tes capacités d’apprentissage, ta patience. Mais j’ai découvert que tu pouvais être si différent. A la minute ou tu t’es retrouvé seul il à fallut que tu cherches à tout prix à être à nouveau avec quelqu’un. En une fraction de seconde tu as fais table rase de notre histoire. Je t’ai quitté pourtant je me sentais encore attaché à toi, j’avais encore du respect et de la nostalgie pour ce qu’on à vécu. De ton côté tu nous à effacé, arborant fièrement un anneau à ton doigt au bout d’un mois à peine avec elle. Tu es revenu sur toutes tes promesses « post rupture », tu as changé. Ou plutôt j’ai ouvert les yeux sur qui tu es; un dépendant affectif.

Je me sens trahie, stupide. Toutes ces années je me suis battue pensant que tu m’aimais plus que tout et que je t’étais redevable de m’avoir reconstruire. Aujourd’hui je réalise que tu aimeras n’importe qui autant que moi. Tes mots d’amour n’étaient que chimère et les dernières paroles que tu ma jetées empli de haine mon brisées. Je ne crois plus en rien.

songessurpages @ 16 h 55 min
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Je pensais avoir réussi…

Posté le Dimanche 12 décembre 2021

On dit souvent qu’il faut toucher le fond pour être en capacité de rebondir. Je suis sûre et certaine d’avoir respecté l’adage. Malgré être remontée à la surface maintes et maintes fois je trébuche encore et me retrouve dans des profondeurs abyssales qui m’entrainent toujours plus loin dans un néant ou mon corps flotte; transpercé par une multitude de lames qui me traversent de part en part .

Mais le combat pour remonter à la surface semble tellement plus douloureux que ces attaques… Si me laisser aller était la solution? Abdiquer, accepter l’inacceptable, laisser ces flots me noyer, ces lames mettre fin une bonne fois pour toute à une bataille perdue d’avance?

Vivre dans une guerre permanente n’est pas vivre mais survivre! Je ne veux pas, je ne veux plus! Plutôt je ne peux plus. J’ai l’effroyable sentiment de gâcher tout ce qui m’entoure tout ce que j’ai tant voulu construire. Lorsque je tente de reprendre mes esprits et de faire « une capture d’écran », je réalise que j’ai tout ce qu’il faut pour une vie de rêve pourtant…

La santé, la sécurité financière, l’amour d’un homme sincère, la joie d’être mère…

La photo est idyllique.

Alors pourquoi? Pourquoi suis-je incapable de redresser la tête et de me réjouir de mon quotidien? Suis-je une éternelle insatisfaite? Une petite fille capricieuse et nombriliste incapable d’être heureuse et de rendre beau ce qu’elle vit avec autrui? Suis-je apte à aimer? Suis-je aimable? Au sens propre du terme, suis-je quelqu’un qui mérite l’amour? Je suis peut- être une de ces mentes religieuses qui dévorent leur partenaires après l’accouplement.

 

J’entends tout autour de moi des âmes bienveillantes me dire comme je suis une belle personne, que les tourments que je traversent sont difficiles mais qu’ils sont indépendants de ma volonté et qu’en gardant le cap je finirai par sortir de la tempête.

Mes enfants n’en font qu’à leur tête, impossible d’avoir une chambre correcte. Impossible d’être autonome dans leurs devoirs, impossible de passer une journée sans chamailleries. C’est à priori le lot quotidien de tous les parents. Ceci étant dit, moi, on me le reproche. » Votre enfant ne connait pas ses leçons madame », » votre enfant porte un pantalon troué madame », votre enfant s’est endormi à table madame, dort-il correctement chez vous? », « vos disputes avec votre compagnon plongent vos enfants dans l’insécurité madame!!!!!! » RRRRRRR je vous hais !!!

Tout, absolument tout ce qui est « normal » chez les autres m’a été pointé du doigt lorsqu’il s’agit de mes enfants. Pourquoi? Sous prétexte que j’ai voulu les protéger d’un père incapable? Sous prétexte que j’ai refusé de rester muette face à l’hypocrisie d’une directrice d’école que tout le monde déteste???

Je n’ai pas provoqué ces choses, je n’ai rien demandé et mes enfants n’ont plus. C’est arrivé c’est tout et j’y fais face comme je peux. Alors pourquoi? Pourquoi suis-je sur le banc des accusés? Décortiquée à la loupe en sachant que des gens attendent- LE-  faux pas pour m’asséner le coup de grâce. «  »Vous voyez Madame vous ne valez pas mieux que lui… » « Tu vois, je suis un mauvais père peut-être mais tu es tout aussi pitoyable! »

J’en viens à me demander si finalement le dénominateur commun à tous ces courants négatifs n’est pas moi. Serait-il possible que je sois à l’origine de ce flux de mauvaises ondes, de malheurs et d’épreuves répétitives? Suffirait-il réellement que je positive pour que les choses changent?

Lâcher prise, voilà encore un conseil avisé que je reçois comme une douce ritournelle chantant dans mes oreilles. Je l’ai fais. J’ai déjà lâché prise. Etais moi exigeante sur la scolarité, le respect des horaires du quotidien, le ménage…etc.

Comme un boomerang, ce » laissé aller » m’est revenu en pleine face. Pourtant je jure devant Dieu que jamais au grand jamais je n’ai délaissé mes enfants. Juste était un peu moins à cheval sur les règles histoires de lâcher la bride dans l’espoir d’éviter certains conflits. Je n’ai vécu que dans l’espoir d’être un jour une bonne mère et une bonne épouse. Convaincue que je n’étais capable de rien d’autre et que ce rôle serait mon seul salut, la seule justification à ma présence sur terre.

Je sais que mon « aujourd’hui  » trouve ses réponses dans mon « hier ». Alors allons-y! Comptons à rebours pour comprendre. Comment en suis-je arrivée là? En quoi ce que la petite fille à vécu à pu à ce point influer sur la femme que je suis devenue?

Enfant je m’efforçais de ne pas faire de vagues. Etre la plus transparente possible pour ne pas importuner mes parents dans une vie qui me paraissait déjà suffisamment stressante pour eux.

J’étais une petite sœur casse pieds aux yeux de mon frère que j’admirais tant, schéma classique me direz vous! J’avais quelques amis, j’étais la fille sympa rigolote qui s’avérait être une oreille attentive. Je n’étais douée en rien, moyenne en tout. Mes parents n’avait pas les moyens ni le temps de nous offrir des activités extra-scolaires et mon asthme rendait inaccessibles celles qu’ils auraient pu m’offrir.

Je me souviens de ces copines aux magnifiques cheveux longs et soyeux comme tout droit sorti d’une publicité qui faisaient du solfège et étaient premières de la classe. Je me souviens de ces filles qui avaient suffisamment de charisme pour briller sans avoir besoin  du statut social de leur parents. Il y avait les cools, les enviés, les surdoués, les sportifs et… il y avait moi… têtard informe mais gentil, pas dérangeant…

J’étais moyenne en tout y compris dans ma façon d’exister.

Je n’ai jamais su trouver ma place. Au sein de ma famille, mes cousins et cousines étions à peu de choses près du même âge. Là encore j’occupais la position du « milieu ». Il y avait les 3 ans de plus que moi et les 2/3 ans de moins. Mon frère lui (3ans de plus) était exæquo avec une de nos cousines ce qui leur donnait un air de faux jumeaux très complices. Complicité dont j’étais bien entendu totalement exclue. Je n’étais pas assez vielle pour que les plus jeunes m’admirent et pas assez jeunes pour partager les mêmes centres d’intérêts, pas assez vielle pour que les grands m’acceptent dans leur clan. Comme une métisse que ses deux nations réprouveraient. Je sais pertinemment que d’une façon ou d’une autre mon attitude à engendré cet état de fait. C’est certain, j’ai ma part de responsabilité mais en être consciente ne m’éclaire pas sur le pourquoi du comment. Qu’ai-je mal fais?

Un jour j’ai grandi. Sans que je m’en aperçoive mon corps à changé du tout au tout. Les gens se sont mis à me regarder différemment comme si j’étais quelqu’un de différent! J’ai le souvenir d’une voisine plus âgée qui un jour m’a dit :  » ben dis donc, c’est le crapaud qui c’est transformé en princesse dis moi. Tu es devenue très jolie. »

De cette phrase je n’ai retenue que l’idée que jusqu’à lors j’étais un crapaud…

En maternelle et jusqu’au CP j’ai le souvenir d’avoir souffert de grosses crises d’eczéma purulant et que certains me disaient que je sentais mauvais ou qu’ils avaient peur que je sois contagieuse mais jamais, jamais je n’avais pensé être comparable à un crapaud.

Lorsque mon corps à changé passant du physique de tige informe à celui d’une adolescente aux courbes féminines, les gens n’ont eût de cesse de me faire remarquer à quel point j’avais pris des formes. Ce qui pour eux était probablement dit comme un compliment raisonnait en moi comme le résultat visible et irréversible d’une transformation dont je ne contrôlais absolument rien. Toute mon existence j’avais été la crevette invisible ou le clown de service et là soudainement le monde me voyait autrement, une autre moi. Moi qui ne trouvais déjà pas ma place voilà qu’on venait de m’affubler d’un nouveau rôle.

Alors que j’avais 14 ans après avoir dompter mes allergies durant des mois et mois, jour après jour en me rendant au près de chevaux à proximité de chez moi; mes parents pour mon anniversaire me firent la plus extraordinaire des surprises en m’inscrivant au club hippique de ma ville. C’était la récompense de mon tout premier combat contre une chose que les médecins m’avaient averti que je sortirais perdante pourtant… ça a fonctionné. Bien sûr les allergies n’avaient pas disparues mais elles étaient devenues supportables et le contact avec ces animaux que j’admire tant était enfin possible.

Là encore le rêve fut de courte durée.

J’ai une sainte horreur de la compétition et de tout ce qui s’y rapporte. La simple idée d’être jugée me fait perdre tous mes moyens. Je déteste l’idée que l’on puisse classer des humains sur leur performances. La valeur d’un être ne dépend pas d’une foutue marche de podium!

Je me souviens de ces adolescentes tirées à quatre épingles dans leur tenues de CSO. Chaussettes jacquart remontées jusqu’au dessous du genoux. Elles faisaient toutes partie du « Club » depuis des années, personne ne commence l’équitation à 14ans!

Hors mis une jeune fille un peu plus abordable que les autres avec qui j’échangeais, je me rappelle avoir finis par me retrancher dans ma bulle auprès des chevaux car c’est eux et rien ni personne d’autre que j’étais venu chercher.

Petit à petit je suis venue en avance et partais en  retard pour pouvoir m’occuper d’eux aux côtés du palefrenier qui m’apprenait ce que c’était que de soigner ces êtres si chers à mes yeux. Au fur et à mesure cet homme de 11 ans mon ainé est devenu un modèle, une voie à suivre, une voix à écouter, une personne à qui faire confiance…

14ans… que pouvons nous comprendre des relations humaines à 14ans? Moi, jamais sortie des jupons de ma mère, moi naïve et inculte du monde hors des murs protecteurs de ma maison. Moi, le crapaud soudain affublé d’un corps dont je n’ai aucune conscience…

Imbécile que j’étais. Aveugle et stupide. Adolescente sans cervelle s’imaginant alors mériter l’amitié d’un être qu’elle admire…

Ordure, tu as semé le plus abominable des doutes en moi. J’ai longtemps cru être responsable de ce qui est arrivé. J’avais peut-être envoyé de mauvais signaux, ou bien peut-être que j’avais donner mon consentement en acceptant notre amitié ou pire… ce peut il que je sois suffisamment stupide pour n’avoir pas compris ce qu’il se passait. Peut-être que tu n’as rien fais de mal, c’est moi le problème? Je n’ai pas compris et j’ai paniqué et maintenant j’ai peur de toi alors qu’avec une autre que moi les choses se seraient passées différemment.

Quoi qu’il en soit une fêlure c’est produite en moi ce jour là. Me laissant un goût amer d’incompréhension, de culpabilité et le sentiment d’être sale et honteuse. Grâce au ciel tu as été dérangé dans ton acte sournois et perverse me laissant une chance de m’enfuir avant que mon corps d’enfant ne soit à jamais marqué au fer rouge pas la répugnance de ton être.

L’esprit humain est étrange. Pour peu que l’on admire quelqu’un, qu’on l’imagine supérieur à nous de quelque manière que ce soit, nous sommes prêts à accepter tous ses actes mêmes les plus malveillant.  Parfois même ont s’imagine mériter ces malveillances, rien d’étonnant donc si une autre personne réitère les mêmes méfaits c’est probablement « notre » normalité. Une attitude que notre personnalité déclenche chez autrui.

Pourtant, même faible l’esprit humain est capable de révolte et un jour il trouve le courage de refuser cette « normalité ».

Grandir, évoluer au travers de nos expériences de vie et peu peu se découvrir une force insoupçonnée.

 

songessurpages @ 22 h 27 min
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S’autoriser l’accès au bonheur…

Posté le Mardi 14 septembre 2021

Tous les adultes vous dirons que leur tourments viennent de blessures d’enfants. Si un tel est ainsi c’est que sa mère était comme cela, si une autre est comme ceci c’est suite à un manque ou un traumatisme durant son enfance… Cette idée est bel et bien fondée. Toutes les expériences que nous vivons durant l’enfance forgent l’adulte en devenir. La théorie de l’attachement en autres choses, a permis d’ouvrir les yeux aux personnes les plus réfractaires. Un enfant, un acte, une conséquence à long terme, c’est ainsi que l’humain fonctionne.

Mais alors comment une fois adulte peut on « réparer » ses accidents de parcours afin de se libérer du fardeau porté depuis déjà bien trop longtemps?

Je crois que la première étape est d’apprendre à se connaitre, à se comprendre surtout. L’introspection est un exercice délicat qui demande souvent d’être guidé par une tierce personne nous obligeant à regarder sous un nouvel angle ce qui se trouvait juste là sous notre nez. Appuyer là où ça fait mal.

Je me suis pliée à « l’exercice ». Un jour quelqu’un m’a dit « mais qu’est ce que l’enfant que vous étiez ,a à se faire pardonner pour infliger tant de souffrance à l’adulte que vous êtes? » Voilà le genre de petite phrase qui vous plonge dans la perplexité la plus totale vous obligeant à vous triturer l’esprit pour obtenir LA réponse. Ceci étant dit il y a rarement une seule réponse. C’est un enchevêtrement de circonstances, d’actes et de rencontres qui font de nous ce que nous sommes.

J’étais une enfant plutôt timide et réservée. Issue d’un milieu dit « moyen », mes parents travaillaient dur et les termes loisirs, vacances ou activités ne faisaient pas partis de leur vocabulaire. Mes week-ends étaient rythmés par les visites chez mes grands parents bien souvent pour y travailler . Mes parents étaient de bons enfants, ceux sur qui les anciens pouvaient compter pour avoir du bois de chauffage l’hiver, des légumes maison et des champs de patates bien exploités. Nous étions une famille, notre participation à mon frère et à moi même était une évidence. Jamais il nous serait venu à l’idée de nous plaindre du fait de participer à ses tâches. Dans ma famille l’entraide, le partage et le travail sont des notions primordiales.

Mon père qui était mécano et bon bricoleur passait tout son temps libre par monts et par vaux pour venir en aide aux autres. Voisins, amis, famille, ils avaient tous besoin de ses services. Que ce soit des travaux de maçonnerie allant jusqu’à des parcelles de forêts à débiter et en passant par la simple vidange d’une voiture, mon père était un courant d’air. De nature bileuse, il rentrait harassé de ces journées à rallonge. Le vin qui lui avait permis de tenir la distance devenait alors un poison qui rejaillissait sur nous sous la forme de colères monumentales. J’entendais alors cet homme que j’admirais tant, hurler à quel point il voudrait être ailleurs qu’avec nous, comme nous le « faisions chier », comme il était fatigué, qu’il finirait par « se barrer »… Le moindre mot prononcé par ma mère, le moindre regard de mon frère pouvait déclencher sa fureur. Plus les années passaient plus mon frère prenait en force et s’interposait entre lui et nous pour nous protéger d’éventuels coups que l’on craignait de voir tomber quand le côté sombre de mon père prenait le dessus. J’ai le souvenir des hurlements de ma mère terrifiée de voir deux êtres si chers à son coeur s’empoigner avec rage, finissant bien souvent au sol épuisés en pleurs après avoir cogné tour à tour les murs d’une maison devenue soudain si minuscule. Je me revois me cloitrer dans ma chambre collée dos à la porte, les mains écrasant mes oreilles dans l’espoir que les cris cessent. Espérant que le calme revienne…

Mon père est un homme bon, honnête et travailleur. Il à toujours travaillé jusqu’à l’épuisement espérant ainsi que l’on ne manque de rien. Pour lui être un bon père de famille était synonyme de labeur et de sacrifices. Les moments où il n’était pas sous l’emprise de l’alcool il savait se montrer drôle et rassurant.

Ma mère à toujours été une maman, ni une épouse accomplie, ni la meilleure amie de quelqu’un, ni la fille aimée de sa famille. Ma mère est née quand elle à découvert son rôle de mère. Après une enfance très rude et un manque cruel d’amour durant toute son enfance elle est tombée amoureuse d’un des premiers hommes qui lui est accordé un peu d’égard. Espérant enfin être aimée et choyée elle s’est mariée à une écorché vif dont les propres blessures l’empêchaient d’apporter cette tendresse dont elle aurait eut tant besoin. J’ai vu ma mère sous les traits d’une victime durant de nombreuses années. Jusque dans ma vie d’adulte. Tout son besoin d’affection c’est reporté sur moi. Mettant alors sur mes frêles épaules le rôle de fille, de meilleure amie, de confidente. Mais comment apprendre à voler de ses propres ailes  quand on sait qu’en cherchant à s’éloigner un tant soit peu de sa mère celle-ci le vivra comme la pire des trahisons? Comment se libérer d’une étreinte d’amour si forte qu’elle vous étouffe…

Voici posées les premières pierres de la culpabilité. Voir mon père épuisé jusqu’à vouloir nous renier, voir mon frère prendre les coups à ma place, me détacher d ‘une mère trop fusionnelle… L’enfant que j’étais n’a rien fais de mal à ces moments là. Pourtant le sentiment d’être responsable du malheur des miens ma hanté toute ma vie. Je me suis inconsciemment privée de bonheurs n’estimant pas les mériter. Je me suis choisi des bureaux pensant devoir subir un rôle de victime à mon  tour. Et puis… j’en ai eus marre. Je suis devenue maman à mon tour et je refusais l’idée qu’un jour l’un de mes enfants cherchent à reproduire ce même schéma. J’ai repris ma vie en main et j’ai décidé que j’avais le droit au bonheur. Je ne dis pas que c’est tous les jours facile non. Bien au contraire le creux de la vague m’emporte encore souvent dans les bas fonds, mais j’ai appris à refaire surface encore et encore. Je ne laisserai pas ma part aux autres. Je mérite mon bonheur pour moi et pour ceux que j’aime.

 

songessurpages @ 22 h 45 min
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Quand sait-on que l’on a échoué?

Posté le Jeudi 1 juillet 2021

Comment savoir quand l’échec est atteint? Lorsqu’on est tellement occupé à se débattre pour tenir bon, pour sauver se qu’il reste à sauver? A quel instant peut-on se dire: « ok j’arrête, j’abandonne. »

Accepter la défaite, qui plus est quand elle implique d’autres que nous même peut être un acte particulièrement douloureux. Après avoir passé des années à essayer de faire ce que l’on croyais juste et bienveillant, après avoir tenté de garder sa ligne de conduite en étant persuadé qu’elle était la bonne le réveil peut- être brutal.

Je réalise que depuis longtemps je me débat contre l’inexorable, j’ai échoué dans le rôle qui m’était le plus cher et aujourd’hui même, pour la première fois, j’admets l’impensable. Je n’ai pas su être à la hauteur. Je dois revoir mon jugement, trouver un nouvel angle de vu. Mais comment se relever et prendre du recul quand le monde semble s’écrouler sous mes pieds?

Une fois de plus j’ai le sentiment de ne plus être la solution mais bien le problème. Disparaître, ne plus parasiter la vie de ceux que j’aime, voilà qui serait peut-être la meilleur alternative. Je crois que c’est précisément là que j’atteint l’échec.

songessurpages @ 12 h 49 min
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ça va?

Posté le Vendredi 18 juin 2021

Voici une petite phrase anodine qui pourtant peut être si lourde de sens. Combien d’entre nous l’échappent comme une simple formule de politesse. Peu de gens posent la question en souhaitant une réponse sincère.  Elle est dite sans arrière pensée, juste comme ça parce qu’on imagine toujours que les gens vont bien jusqu’à ce qu’ils s’écroulent.

Hélas répondre un oui franc et honnête est parfois impossible.

Le mal-être est un sentiment bien difficile à évincer quand il s’est insinué petit à petit et qu’il à fini par prendre toute la place. L’effet papillon, cette idée qu’un battement d’aile insignifiant puisse provoquer une tempête de l’autre côté de la Terre, c’est ainsi que l’on passe du surmenage à la dépression.

Ce réveiller chaque matin plus las que la veille. Vouloir plus que tout aller bien mais en être littéralement incapable, c’est une chose qui nous tombe dessus sans crier gare.

Parfois les problèmes s’accumulent on y fait face avec courage et vélocité puis un jour alors que les choses semblent s’arranger le moindre tracas nous paraît insurmontable. Ce n’est pas forcément la difficulté de l’instant T qui nous plonge dans le marasme le plus total. L’accumulation des moments difficiles, l’énergie déployée à se construire ou se reconstruire, les projets tenus à bout de bras jusqu’à leur réalisation finale sont autant de poids ajoutés  sur une structure déjà fragilisée. Même si ce sont des démarches positives elles n’en restent pas moins énergivores. Mais alors comment faire comprendre au monde qui nous entour d’où vient cette souffrance qui nous accable.

Quand tout ce qui fait notre quotidien nous angoisse et nous étouffe, que faire? Quand les personnes que nous aimons sont autant de personnes dont on voudrait fuir la compagnie, que faire? Quand on à le sentiment d’avoir tout raté jusqu’à l’éducation de ses propres enfants comment réagir?

Je me regarde dans un miroir et tout ce que j’y voit me dégoute. Mon corps, ma peau, mon visage. Je me déteste et me sens détestable. Je regarde ma vie et le bilan me parait bien sombre. Des enfants si doux devenus insolents et insatisfais, un physique dans lequel je ne me reconnais plus, un couple déjà terni par le poids du quotidien, une vie à mille à l’heure dans laquelle j’ai le sentiment de tout survoler. Un vieux combat ravivé qui surgit comme un fantôme du passé.

Certaines personnes soutiennent l’idée que le bonheur n’est pas un acquis. Il faut le vouloir, chercher à l’entretenir, le protéger précieusement face à l’adversité. Mais…, peut-on réellement choisir d’être heureux? Quoi qu’il en soit, peut-on faire le choix de ne pas être envahi par la morosité?

 

Quand notre désir le plus profond est de disparaitre, pas de mourir car nos proches seraient dévastés, non je parle de disparaitre comme de n’avoir jamais existé. Se dire qu’en une fraction de seconde nous pourrions être soulagé de cette douleur écrasante à l’estomac qui nous nous étouffe. Quand notre seule véritable besoin est la solitude, le néant, le calme plat et que la vie bourdonne autour de nous comment faire pour être présent et réussir à l’être avec bienveillance? La culpabilité devient notre lot quotidien. Une croix si lourde à porter que le simple fait de mettre un pied à terre le matin est un acte que l’on repousse autant que possible. Une fois réveillé il faut faire fasse à la réalité, celle la même qui nous consume à petit feu.

Le fameux « ça va  » devient une flèche que l’on nous envoi en plein coeur car il est impossible d’y répondre sans être empreint d’hypocrisie. Bien sûr que ça va, pourquoi ça n’irait pas? Je suis jeune, en pleine forme, mes enfants sont en bonne santé, je suis en couple avec une personne formidable et l’heureuse propriétaire d’une magnifique maison! Et bien non ça ne va pas.

A ce moment là c’est un sentiment de honte qui nous envahi car oser se plaindre quand à priori la vie nous à tout donné c’est impensable et inacceptable dans notre société. Quand la personne qui partage votre vie refuse d’entendre vos explications sur cet état que vous ne contrôlez pas et qu’elle questionne encore et encore espérant une réponse qui la rassure, alors, le gouffre se creuse un peu plus, jusqu’à devenir un abîme dont il est de plus en plus difficile de sortir. Lorsque les yeux de l’être aimé sont remplis d’incertitude, de peur ou pire d’animosité, c’est un sentiment de solitude totale qui nous submerge.

Un regard neutre, serais si salvateur. Des silences respectueux serais si réconfortants. Mais l’être humain est ainsi fait qu’il cherche toujours à comprendre et à résoudre. Alors à la honte et la culpabilité de ne pas réussir à retrouver la joie de vivre s’ajoute le fardeau de devoir se justifier à chaque moment de doute pour rassurer l’autre.

Laissons donc le temps au temps. Ce qui à mis des années à s’effondrer ne peut être reconstruit en un claquement de doigt.

 

 

. Je n’ai plus la force d’avancer mais je n’ai pas le choix car on ne démissionne pas quand on est maman. Je peux baisser les bras pour tout mais pas pour ça alors j’avance à tâtons en espérant voir enfin la ligne d’arrivée. A de nombreuses reprises j’ai pris le temps de t’expliquer tout ce qui m’a conduit à être dans cet état. Je t’ai confié mes tourments et mes inquiétudes sur l’avenir de mes enfants ainsi que le notre par voie de fait. A chaque coup dur, chaque coup de mou, chaque angoisse j’ai tenté de te confier mes blessures pourtant aujourd’hui encore tu me demande : »ça va ? » quand mon regard se perd dans le vague ou que mon visage se ferme. J’ai fais les démarches nécessaires pour aller mieux et posé un nom sur mon mal-être: dépression. Ce n’est pas une mauvaise passe, c’est une maladie, une plaie qui semble ne jamais pouvoir cicatriser et s’ouvre béante au moindre faut pas. Tu me scrute comme si tu attendais un miracle, comme si un beau matin j’allais me réveiller et que par magie le brouillard se soit dissipé. Je tente pourtant d’appuyer sut les moments positifs quand il y en a et de te le dire dès que je me sens bien mais tu n’y prête pas cas et au prochain moment de blues ta question assassine: « ça va? »  Comme si tu tombais des nues. Tu me redemandes des explications mais que dire de plus? Tu sais déjà tout. Pourquoi vouloir à tout prix des réponses que je n’ai pas. Quand je justifie ma souffrance tu refuses de croire que ce soit la seule explication. Et bien c’est pourtant la seule que j’ai à te donner.

songessurpages @ 21 h 25 min
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Ai- je bien fait ?

Posté le Dimanche 19 janvier 2020

Le ciel prend une teinte orangée, entre chien et loup l’heure est à la nostalgie. Tout semblait plus simple avant. Avant quoi? Je ne sais plus vraiment. J’ai le sentiment d’être dans une guerre perpétuelle. Les combattants changent mais l’épuisement reste bien constant. Plus jeune je n’avais pas d’ennemi. Appréciée de tous ou presque. Je m’écrasais face à mes détracteurs et arrondissais les angles pour ne surtout pas froisser ceux dont l’intérêt porté à mon égard était fragile et ainsi conserver un semblant de valorisation . Le poids des années, l’expérience de la vie ont réussi à me donner le courage de ne plus courber le dos. A me rebeller quand je me sens agressée, jugée ou dévalorisée sans raison. Alors les conflits sont devenus inéluctables. A ça rajoutons la maternité et ses nouveaux combats éducatifs. Aujourd’hui quand mes enfants piquent une crise de colère, qu’ils vont parfois jusqu’à m’insulter ou pire vouloir lever la main sur moi je me demande : ai-je bien fais? Pourquoi sont-ils si virulents dans leur opposition? Y a t’il d’autres parents aussi médiocres que moi? Quand mes petits me demandent pardon en me serrant dans leurs bras je m’imagine qu’ils ont réalisé et ne réitéreront pas. Mais non, à la moindre frustration les mots fusent. J’ai toujours entendu que pour ELEVER un enfant au sens propre comme au sens figuré il faut le rendre autonome. Je m’y emploie corps et âme depuis leur premier pas. Pourtant aujourd’hui après des années à rabâcher les mêmes choses au quotidien, jour après jour, rien n’y fait. J’ai le sentiment de stagner. Je suis le méchant flic collé à leurs basques h 24 , sans arrêt à rouspéter et rappeler tous ces gestes qu’ils ne font tjrs pas d’eux même. Tantôt l’un tantôt  l’autre. Jamais une journée de bien-être complète. Je voudrais tellement ressentir à nouveau cette sensation de sérénité. Ne rien avoir à penser pour les autres, ne pas voir ce que l’on a rangé être dérangé dans la seconde, ne pas me dire que mes enfants se comportent  mal en société et que j´en suis responsable. Je voudrais ne pas appréhender l’heure des devoirs. Comme si mon combat de la mère fouettard ne suffisait pas, il faut supporter toutes ses langues de vipères à la science infuse. Vielles peaux de vaches qui estiment faire tellement mieux, jeunes cruches qui jugent en fonction du dernier ragot entendu, crétins qui se contentent d’un seul son de cloche. Toute une vie à essayer de passer inaperçu. Toute une vie à essayer de ne contrarier personne et… Finalement réaliser qu’on le veuille ou non que les gens vous critiquent  , vous jugent, vous cataloguent sans même vous connaître. Certains jours comme aujourd’hui après la bêtise de certaines personnes malveillantes cumulée à un énième caprice d’enfant j’ai le sentiment d’avoir échoué. D’être une mauvaise mère ,une mauvaise personne. Que quoi que je fasse ou dise ces altercations resteront toujours inévitables. Malgré le réconfort trouvé dans les mots rassurant de gens qui vous aime et vous valorisent la brèche est bien réelle et chaque jour je me dis que je m’enfonce un peu plus que la veille. Une autre mère que moi aurait probablement fait un meilleur travail avec mes enfants. Une meilleure compagne que moi comblerait peut-être plus son conjoint que je ne le fait, une meilleure personne que moi serait peut-être moins critiquable qui sait? Je suis fatiguée. Je réalise bien la chance qui m’est offerte de ne manquer de rien d’être en bonne santé ainsi que ceux qui me sont cher. Malgré tout je ne peux m´empêcher de me sentir médiocre. Ce soir je voudrais être ailleurs, seule, pourtant je sais que je ne voudrais pas d’une autre vie que celle qui est la mienne. Demain est un autre jour et peut-être que ce sera le bon, qui sait.

songessurpages @ 18 h 57 min
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Dis maman,comment tu m’aime?

Posté le Mercredi 10 octobre 2018

Voilà une question que vous m’avez posée bien souvent chacun votre tour et à plusieurs reprises.

Après une grosse dispute engendrant une grosse punition, « pardon maman, est-ce que tu m’aime? » Mon dieu OUI je vous aime mes amours! Malgré ma colère, malgré ma fatigue je vous aime. Vous savez me faire sortir de mes gonds en appuyant précisément sur le petit déclencheur qui émiette, lentement mais sûrement ma patience…C’est à ce moment précis que je réalise à quel point je vous aime de manière incommensurable , irrationnelle et inhérente même à mon être .

Ma grande fille toi qui ma fait devenir mère, le plus beau et le plus grand rôle de ma vie. Alors que chaque petits bonheurs de mon quotidien se reflète dans tes yeux voilà que tu dois faire un peu de place pour accueillir ton petit frère. Je vois se transformer 80cm de calme , de douceur et d’espiègleries en un petit diablotin qui soudain perd tous ses acquis. Mais n’ait pas peur que le bébé prenne ta place mon coeur. Il n’est pas de l’amour en moins à te donner. Il est du plus. Il est tellement plus. Il te regarde avec admiration , tu es sa grande sœur, son modèle et chaque fois qu’il pose le regard sur toi je sens cet amour fraternel indéfectible. Ma grande fille, comme je le comprends, tu es si belle.

Mon garçon, mon petit ange. Tu es si doux, si attentionné, si discret, je sens ton besoin de contact, de câlins et je n’ai de but que d’y répondre. Tu me vois comme la plus belle des femmes ,la meilleure des mamans, jamais je ne pouvais m’imaginer avoir autant de valeur aux yeux de quelqu’un. Comment pourrais-je ne pas t’aimer de la façon la plus pleine et entière qu’il soit! Je veux tout mettre en œuvre pour que tu sois heureux , je t’y pousserai jusqu’à mon dernier souffle.

Voilà mon petit ouragan. Ma chérie pleine de vie , indépendante, drôle , futée et toujours dans la recherche d’autonomie. Je suis si fière de toi. Tu sera présidente, astronaute, bûcheronne, cowboy! Tu peux tout faire ,tu n’as peur de rien, tu réponds présente chaque fois que les grands on besoin de toi. Je t’admire tant. Comment autant de réparti et de force de caractère peuvent se trouver dans un si petit corps! Alors oui malgré ton petit nez tout froissé quand le  caprice t’en dit je t’aime à la folie ,passionnément, éternellement.

Mes enfants vous pourrez me poser cette question aussi souvent que vous en ressentirez le besoin, je n’aurai de cesse d’y répondre irrémédiablement OUI! Vous êtes mon oxygène , mes joies et mes peines. Vous êtes mon envie d’ouvrir les yeux matins après matins. Quelque soit vos choix , je serai toujours là.

 

songessurpages @ 0 h 54 min
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….?

Posté le Mardi 9 octobre 2018

Garder l’esprit critique sans n’avoir que critiquer à l’esprit…

songessurpages @ 17 h 44 min
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